J'éternue beaucoup aujourd'hui et je reste chez moi. Je fais bruler la buche que je n'avais pas faite bruler le week end dernier. Il est presque midi. Les nouveaux voisins en face viennent de revenir. Comme c'est étrange d'investir dans une maison en cette saison de pandémique. Ils semblent plutot riches. Le voisin a coté de chez nous , nouveau voisin depuis l'an dernier, a une voiture électrique. La maison qu'il a acheté cependant, comme plusieurs maisons mal faites de cette petite rue et petit quartier de 1980, n'a pas de prise electrique qui fonctionne à l'extérieur de chez lui! Les maisons sont vraiment mal construites sur cette petite rue, ayant été un projet d'investisseurs vers 1980. 

Et pourtant, cette rue loin des gros centre ville, est à deux minutes à pieds d'une magnifique rainforest du Pacifique. Avec un petit centre d'approvisionnement, un café, un resto libanais et des dépanneurs dans une station où on se rend à pieds. Il faut monter et descendre les cotes: on est en montagne. On a eu des ours qui venaient sur la rue (et qui vivaient dans la foret pas loin).  Mais depuis que la ville a tué (ainsi va la politique de conservation environnementale au Canada, dans les faits) une mère et ses deux petits ,il y a deux ans, on ne voit plus vraiment les ours. Il y a encore des coyotes, et ils sont pas mal curieux des humains. Mes chiens les trouvent fort intéressants. Mais ils ne sont visibles qu'à l'aube et le soir.

La buche brule. Mon prof de mari lit New York Review of Books sur la table de la cuisine, un article sur les conditions de vie au 16ème siècle en Europe. La buche brule. Le  vent s'est levé et les pins se secouent en hauteur.